L’analyse du résultat du 24 septembre dernier laisse transparaître deux éléments : primo, ce n’est pas un seul argument qui a fait capoter le projet dans les urnes, mais bien le cumul de différentes arguties. Secundo, les propositions de droite ne sont pas à même de rassembler une majorité. Ainsi, sans l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes, la réforme PV2020 aurait passé la rampe.
Pour Marina Carobbio, vice-présidente du PS Suisse, « le PS est le garant des rentes et, face aux volontés de démantèlements de la droite, nous entendons défendre les intérêts des actuels et futurs rentières et rentiers. La question est de savoir si les partis bourgeois sont prêts à collaborer en vue d’une réforme équilibrée et socialement acceptable, maintenant le niveau des rentes et l’âge de la retraite ».
Ainsi, la marge de manœuvre n’est pas très large et une nouvelle réforme ne pourra éclore qu’à trois conditions :
- Une augmentation de l’âge de la retraite des femmes n’entre, en l’état, pas en ligne de compte. Dans un second temps, si cette augmentation devait être proposée, elle ne serait acceptable qu’avec des mesures substantielles de compensation et une meilleure prise en compte des emplois à temps partiel dans le second pilier.
- Une augmentation générale de l’âge de la retraite pour toutes et tous (p.e. au travers d’un « mécanisme d’intervention ») sera refusée de manière déterminée par le PS.
- Le PS ne soutiendra pas de réforme qui entraînerait une baisse du niveau des rentes (p.e. au travers d’une baisse unilatérale du taux de conversion).