La réalité des faits doit inciter à la réflexion : au cours des dernières années, le chômage des personnes ayant entre 55 et 65 ans a doublé. Parallèlement à ce phénomène, tant le chômage de longue durée que le nombre de bénéficiaires âgé-e-s de l’aide sociale ont augmenté. Pour Marina Carobbio, vice-présidente du PS Suisse, « il est terriblement difficile de retrouver une place de travail après 50 ans ». Dans une vision de rentabilité à court terme, nombre d’entreprises préfèrent engager de jeunes travailleur-euse-s, bien meilleurs marchés. Pour la conseillère nationale (TI), la situation est claire : « les appels à la bonne volonté de l’économie ne suffisent plus ».
Lors de son Congrès électoral du 14 février dernier, le PS a inclus un point fort à sa plateforme électorale. Il s’agit de la protection et de la formation des travailleur-euse-s âgé-e-s. La prochaine Assemblée des délégué-e-s va donc discuter une résolution comprenant trois mesures phares :
- Protection contre les licenciements : les travailleur-euse-s de plus de 50 ans ne doivent pas pouvoir être si facilement jetés à la rue. Le PS appelle à une interdiction de la discrimination fondée sur l’âge, ainsi qu’à l’obligation faite à l’employeur d’indiquer les motifs de licenciement.
- Offensive de formation continue: celui ou celle qui est qualifié et qui a suivi une formation continue risque moins de se faire licencier. Le PS soutient donc la mise sur pied de conseils gratuits et réguliers en matière de formation continue pour tous les travailleur-euse-s de plus de 45 ans.
- Introduction d’une rente-pont : le canton de Vaud a mis sur pied une rente-pont afin d’éviter que les chômeur-euse-s en fin de droit approchant de l’âge de la retraite ne finissent à l’aide sociale. Le PS soutient l’introduction d’une rente de ce type à l’échelon national.
Lors de la conférence sur les travailleur-euse-s âgé-e-s du 27 avril, des résultats doivent impérativement être obtenus entre les partenaires sociaux et le conseiller fédéral Schneider-Ammann. Le PS attend que des mesures soient trouvées, afin d’améliorer rapidement et de manière durable la situation des employé-e-s âgé-e-s. Il y a déjà eu suffisamment de belles paroles et de tables rondes sur le sujet, il est temps de passer à l’action.