La Commission de la politique de sécurité du Conseil national (CPS-N) a discuté du Message sur l’armée 2025. Pour le PS, les dépenses prévues pour une hypothétique guerre terrestre sont totalement déconnectées de la réalité. Celles-ci ne permettent pas de faire face aux vrais défis actuels en matière de sécurité, notamment dans le domaine cyber, liés aux catastrophes naturelles, à la désinformation ou au terrorisme.
La CPS-N a discuté du Message sur l’armée 2025. Malgré l’absence de scénario de menace, celui-ci met l’accent sur la guerre terrestre en Suisse. Dans ce cadre, la délégation socialiste a déposé trois propositions, visant à rejeter le programme d’armement 2025 afin de l’adapter aux menaces réelles, à supprimer les crédits d’engagement pour la remise en état des chars Leopard 2 (255 millions de francs) et ceux prévus pour l’acquisition des nouveaux systèmes d’artillerie (850 millions de francs), malheureusement rejetées. « La majorité de droite souhaite continuellement injecter des sommes mirobolantes dans l’armée, sans pour autant qu’il y ait la moindre vision à long terme sur le développement de celle-ci », critique le conseiller national socialiste Pierre-Alain Fridez (JU).
Malheureusement, la Commission ne s’est pas arrêtée là, et a encore détérioré le projet en décidant de nouvelles dépenses pour l’acquisition de munitions, en particulier pour des systèmes d’artillerie, pour un milliard de francs. « En plus de moyens prévus, nous devrions donc y rajouter un milliard de francs pour nous préparer à une guerre terrestre hautement improbable », poursuit Pierre-Alain Fridez. « Ces investissements n’ont aucun rapport avec les risques actuels en matière de sécurité. Il faut plutôt investir dans la défense contre les attaques cyber, les catastrophes naturelles, la désinformation ou le terrorisme. »