La « Lex Koller » avait été introduite pour diminuer la pression à la hausse qui avait court sur les terrains et dans l’immobilier, et pour prévenir la fuite de rentes foncières à l’étranger. Les personnes et entreprises à l’étranger ont besoin d’une autorisation pour acquérir des terrains ou des biens immobiliers en Suisse. Ainsi, le marché immobilier suisse ne devrait pas être inondé d’actifs immobilisés et les prix des logements et de l’immobilier ne devraient pas voir leur hausse de prix s’accélérer.
Malheureusement, le Conseil fédéral ne propose pas de mesures suffisantes pour combler les lacunes de la « Lex Koller ». Ainsi, les locaux commerciaux et les fonds immobiliers cotés en bourse représentent des portes d’entrée pour les capitaux étrangers, provenant principalement de banques d’investissement. Le PS demande donc que la « Lex Koller » s’applique également dans ce domaine, notamment pour ce qui relève de l’autorisation d’acquisition, afin de ramener le calme dans un marché immobilier suisse en surchauffe. Ainsi, les rendements pour les détenteurs de capitaux étrangers sont payés par les locataires, tout comme les propriétaires de logements en Suisse.
Par ailleurs, les capitaux étrangers, qui affluent sur le marché immobilier, augmentent encore la pression sur le franc, péjorant une situation économique déjà difficile. Les capitaux supplémentaires supplantent les caisses de pensions indigènes au sein du marché de l’immobilier.
Un sondage publié aujourd’hui dans la NZZ montre que la pénurie de logements abordables représente le problème le plus urgent pour la population en ville de Zurich. Ce résultat peut probablement être étendu à d’autres villes ou agglomérations. Le temps est venu d’inverser le cours des choses : enrayer la pression sur les prix et faire avancer la construction de logements d’utilité publique. En ce sens, le PS soutient l’initiative populaire « Davantage de logements abordables », déposée en octobre 2016 avec 125’000 signatures.