En comparaison au niveau international, la Suisse possède des infrastructures de télécommunication très performantes, dans lesquelles beaucoup est investi. La raison de ce succès est le savant mélange entre le service public et le jeu de la concurrence. Swisscom se maintient face à la concurrence tout en remplissant un contrat de service public pour l’approvisionnement de base, ce qu’aucun investisseur privé ne pourrait assumer de façon si complète dans une perspective à long terme. De plus, une infrastructure d’une si grande importance stratégique doit rester majoritairement en main publiques pour des raisons de sécurité également (cyber-attaques).
Un retrait de la Confédération comme actionnaire majoritaire, voire une privatisation de Swisscom, est de ce fait totalement inutile. Même le Conseil fédéral, dans son rapport 2014 sur les télécommunications, s’est prononcé en faveur d’une participation majoritaire de la Confédération. Le PS ne tolèrera pas que le patrimoine du peuple soit bradé sans raison valable. Depuis l’entrée en bourse de Swisscom en 1998, la Confédération a retiré des revenus à hauteur de 19 milliards de francs grâce aux dividendes et aux ventes d’actions.