Tout le monde ne semble pas vouloir admettre que le service public a un coût : un petit groupe, composé essentiellement de jeunes politiciens de droite, souhaite abolir la redevance radio et télévision. La SSR, principalement financée par la redevance, serait alors pratiquement supprimée. Le PS salue la recommandation du Conseil fédéral de rejeter aussi bien l’initiative qu’un éventuel contre-projet.
« Dans notre démocratie directe, un support d’information à but non lucratif et indépendant est absolument essentiel pour la diffusion d’une information neutre », argumente le conseiller national (NE) Jacques-André Maire. « La SSR produit de nombreux contenus, qui ne sont pas destinés à permettre un quelconque profit, mais qui jouent un rôle central pour la cohésion de notre pays polyglotte et pour la compréhension de nos institutions politique ».
Renoncer à un contre-projet est un engagement en faveur de la SSR, tant au niveau de son financement que de son indépendance politique. Cette indépendance de la SSR ne doit en aucun cas être remise en question, ni par l’initiative « NoBillag », ni par des parlementaires qui souhaiteraient, avec leurs propositions, instrumentaliser cette entreprise de médias à des fins personnelles ou la restreindre dans le choix de ses programmes.