Le PS a tendu la main, pourtant le camp bourgeois et le Conseil fédéral refusent de créer des conditions-cadres plus strictes pour les activités bancaires. Le PS n’est pas prêt à soutenir cette irresponsabilité. C’est pourquoi il a refusé, comme il l’avait annoncé, les garanties pour la reprise du Credit Suisse (CS). La lutte pour des lois efficaces — en particulier en ce qui concerne l’interdiction des bonus et le renforcement des prescriptions en matière de fonds propres pour les banques d’importance systémique — se poursuit : car il est clair que nous ne pouvons pas nous permettre une nouvelle faillite bancaire de ce type.
« Nous nous sommes engagé-es jusqu’à la fin pour obtenir des engagements concrets en faveur de garde-fous plus stricts pour les grandes banques. Mais il n’y a eu aucun effort sérieux de la part des bourgeois et du Conseil fédéral », déclare le co-président du PS Suisse Cédric Wermuth. « Nous continuerons à nous battre pour que nous ne nous retrouvions plus jamais dans une situation où les contribuables doivent assumer le risque de l’irresponsabilité des directions. “Continuer ainsi” n’est pas une option. »
Pour obtenir de véritables améliorations ainsi qu’une diminution des risques économiques dans le secteur bancaire, il faut plus que des paroles en l’air. C’est pourquoi le PS se bat depuis des années pour des réglementations efficaces. Les partis bourgeois n’ont toutefois jamais été disposés à tendre la main durant les dernières décennies. « Aujourd’hui encore, ils ont montré qu’ils n’étaient pas prêts à traduire en actes leurs promesses mirifiques pour moins de bonus et plus de fonds propres », déclare la co-présidente du PS Suisse Mattea Meyer. « Nous, en revanche, ne détournons pas le regard. Nous continuerons à tout mettre en œuvre pour nous libérer enfin de la prise en otage des grandes banques et des marchés financiers. »