Une sortie du nucléaire sans définition claire d’une date de fin d’exploitation démontre un cruel manque de conviction. L’interdiction de construire de nouvelles centrales est certes une avancée, même si aucun débat sur le sujet n’a lieu actuellement. La Commission de l’environnement du Conseil des Etats (CEATE-E) a refusé de suivre le Conseil national qui avait, sur l’impulsion du PS, augmenté les exigences de sécurité pour les centrales vieillissantes. Cette décision ne peut s’expliquer que par l’intervention massive des lobbys de l’énergie.
Pour le PS, la situation est claire : les centrales nucléaires obsolètes des années soixante et septante doivent être mises hors service aussi vite que possible. Pour Didier Berberat, conseiller aux Etats (NE), « avant toute chose, Beznau doit être rapidement coupée, car elle est la survivante d’une époque définitivement révolue, alors que l’Europe possède plus que suffisamment de courant. Il est grand temps d’entamer la fin contrôlée des centrales de Beznau et de Mühleberg ».