Lors de sa Conférence d’automne 2024, le PS60+ a réuni plus de 100 personnes afin d’échanger avec des spécialistes sur la participation politique à l’ère numérique. Une conclusion s’est imposée : même face aux avantages et aux dangers de la transformation numérique, le PS doit s’engager pour ses valeurs centrales. En font partie l’accès et la capacité de tous les groupes de populations à participer aux processus démocratiques de formation d’opinion et de décision.
En guise d’introduction, la co-présidente du PS60+, Rita Schmid, a accueilli le maire d’Olten, Thomas Marbet, qui souhaita la bienvenue dans sa ville. Le magistrat socialiste s’est réjoui de voir la salle de concert du Théâtre municipal d’Olten pleine à craquer et a ramené des souvenirs du marché aux citrouilles. La conseillère aux États jurassienne Mathilde Crevoisier Crelier a fait un exposé sur le long chemin vers l’autodétermination du plus jeune canton suisse. Mathilde Crevoisier Crelier, qui a succédé à Elisabeth Baume-Schneider dans la chambre haute, a clairement montré combien ce processus a renforcé le débat démocratique dans le canton du Jura.
Une information fiable est un service public
Jean-Daniel Strub a ouvert la discussion. L’éthicien dans le domaine de la numérisation et co-président du PS du canton de Zurich a soulevé des questions sur les chances et les limites de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) en politique. Son exposé a été complété par Min Li Marti. La conseillère nationale et éditrice zurichoise a souligné que l’information en rapport avec la participation politique est un service public, car une défaillance du marché dans le domaine des médias met en danger la démocratie. C’est pourquoi le PS doit combattre aussi bien l’initiative sur la SSR que le contre-projet du Conseil fédéral.
Que peut-on faire de mieux ?
Alimenté par ces exposés passionnants, l’intérêt socialiste pour le thème traité était palpable dans la salle après le repas. Les participant-es ont échangé sur les besoins auxquels l’IA peut répondre et sur les problèmes posés par celle-ci et par la numérisation en général. Le débat commun a fait ressortir l’une des questions centrales de la numérisation : que peut-on faire de mieux ? En outre, l’automatisation croissante et le gain de productivité qui en découle entraînent la revendication d’une réduction du temps de travail, que les Femmes socialistes demandent également.
Pauvreté, santé et participation en ligne de mire
La Conférence d’automne 2024 du PS60+ s’est terminée sur une note d’ouverture à l’image du débat qui en fut au centre. Dans sa conclusion, le co-président Dominique Hausser a déclaré que le PS60+ et ses groupes de travail restent actifs sur ce thème et sur d’autres, par exemple sur la lutte contre la pauvreté et le renforcement du pouvoir d’achat, avec un papier de position sur la santé en tant que service public et avec la demande de mesures relatives au papier de position du PS sur la « Réglementation des systèmes d’IA ».
Le PS60+ est actif et en mouvement
L’une des conclusions de la Conférence d’automne a été le besoin de contacts humains pour la formation de l’opinion politique et pour la prise de décision. Le PS60+, en tant qu’organe très actif du PS Suisse, offre ces contacts par le biais de manifestations telles que la Conférence d’automne publique, la Conférence des membres statutaire ainsi que les Assemblées des délégué-es. De plus, de nombreux groupes cantonaux du PS60+ sont actifs au niveau local.
Avec ses quelque 3000 membres, le PS60+ s’engage à défendre les intérêts des aîné-es actuel-les et futur-es, en prenant en compte leurs préoccupations. Il accorde une grande importance à la solidarité intergénérationnelle et donne la priorité à l’amélioration du pouvoir d’achat des personnes à petits et moyens revenus. Il est indispensable qu’un système de financement assure une redistribution plus équitable entre les plus riches et les plus pauvres.