La souveraineté alimentaire repose sur trois piliers : l’écologie, le social et le local. Le concept de souveraineté alimentaire a été développé dès les années 1990 par le mouvement paysan de la Via Campesina en réponse à la création de l’OMC. C’est la réponse au principe néfaste du libre-échange, qui favorise une production d’aliments hautement commercialisée et industrialisée au détriment de l’agriculture. La campagne mondiale pour la souveraineté alimentaire vise à donner à tous les peuples le droit de façonner leurs propres politiques agricoles et alimentaires afin de produire leurs aliments de manière écologique, sociale et locale.
La souveraineté alimentaire est aussi une réponse à la faim dans le monde. Elle veut mettre en application le droit à l’alimentation. En effet, bien qu’assez de nourriture soit produite dans le monde entier, 800 millions de personnes meurent encore de faim, et cyniquement, la plupart des personnes vivent dans des pays dans lesquels la nourriture est produite pour nous.
La souveraineté alimentaire ouvre la voie à une agriculture biologique, sans OGM et à un commerce alimentaire équitable et responsable à l’échelle mondiale.
Cette initiative appliquerait cette manière de production en Suisse : elle exige le respect des normes de qualité écologique et sociale, y compris pour les produits importés. Pour ce faire, les droits d’importation seront utilisés en tant qu’outil de pilotage et l’importation de produits qui ne répondent pas aux normes requises peut être interdite. La Suisse assume ainsi sa responsabilité envers les autres pays producteurs et protège ses propres travailleurs agricoles. Nous considérons ce règlement comme une condition préalable à l’ouverture des frontières – le processus de production des marchandises doit également être inclus dans le libre-échange.
Lors de son assemblée des délégués du 23 juin, le PS suisse a adopté le “oui”.