Nous DEVONS gagner cette votation à une large majorité ! Constitutionnellement, les rentes AVS doivent couvrir les besoins vitaux de manière appropriée, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. La 13e rente mettrait un peu de beurre dans les épinards de nombreuses personnes à la retraite, sans que les prestations complémentaires ne soient réduites. Avec l’initiative des Jeunes PLR, également soumise au vote le 3 mars, visant à augmenter encore l’âge de la retraite et avec la réforme LPP21, qui vise à réduire le taux de conversion et donc les rentes, les bourgeois tentent clairement d’enrichir encore plus les riches au détriment des travailleurs. Seul un rejet de l’initiative permettra d’empêcher la majorité bourgeoise, les assurances-vie et les banques de poursuivre ce pillage.
- L’AVS est entrée en vigueur en 1948 (100 ans de Suisse démocratique). Elle existe parce que l’économie a compris après la Seconde Guerre mondiale que lorsque le peuple a faim, les démocraties se fragilisent et l’autoritarisme et la montée de l’extrême droite augmentent. L’AVS a été introduite malgré une dette importante et un taux de chômage très élevé. À l’époque, on ne se posait pas la question de savoir comment financer l’AVS à l’avenir ; elle répondait à une urgence et on verrait plus tard comment assurer son financement. Dès le début, il était clair que chaque cotisant-e payait le même pourcentage de son revenu, sans limites de revenu, et que chacune et chacun recevait la même rente, quel que soit son revenu. En matière de solidarité, il n’y a pas de meilleur modèle.
- Les rentes doivent être améliorées. Entre 2008 et 2023, les rentes LPP ont baissé de près de 20%. Cela concerne également les futur-e-s retraité-e-s. De son côté, l’AVS doit, selon la Constitution fédérale, couvrir les besoins fondamentaux. C’est loin d’être le cas à ce jour. C’est pourquoi le 2e pilier a été créé. La rente complète de l’AVS, que beaucoup ne perçoivent pas, s’élève à 2450 francs (3675 francs pour un couple), alors qu’un montant minimum de 4000 francs par personne est clairement nécessaire pour vivre dignement. La 13e rente est un premier pas vers une amélioration, mais elle n’est pas encore suffisante. Si la votation sur la 13e rente AVS est un succès, il sera possible de poursuivre les démarches pour l’obtention de meilleures rentes.
- Il est tout à fait possible de financer la 13e rente. En 2023, la fortune de l’AVS s’élève à plus de 50 milliards de francs. Depuis sa création il y a 75 ans, l’AVS a toujours réalisé des bénéfices. En 2022, le bénéfice était de 1,7 milliard. Il en sera de même en 2023. À cela s’ajoute une contribution de 2 milliards par an provenant de la TVA. Sans parler des 0,8 milliard que le relèvement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans apportera dans les caisses de l’AVS. Lors de la création de l’AVS, il y avait six cotisant-e-s pour un-e retraité-e, dont trois étaient rémunérés. Les femmes travaillaient beaucoup, mais le plus souvent sans salaire. En 2023, trois cotisant-e-s financeront une personne à la retraite. Le nombre de personnes qui contribuent au financement de l’AVS n’a ni diminué ni augmenté. La santé financière de l’AVS est excellente, ce que l’on ne peut malheureusement pas dire de la LPP.
Comité directeur du PS60+
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La Constitution est modifiée comme suit :
Art. 197 ch. 12
12. Disposition transitoire ad art. 112 (Assurance-vieillesse, survivants et invalidité).
1 Les bénéficiaires d’une rente de vieillesse ont droit à un supplément annuel s’élevant à un douzième de leur rente annuelle.
2 Le droit au supplément annuel prend naissance au plus tard au début de la deuxième année civile suivant l’acceptation de la présente disposition par le peuple et les cantons.
3 La loi garantit que le supplément annuel n’entraîne ni la réduction des prestations complémentaires ni la perte du droit à ces prestations.