OUI aux bourses d’études – OUI à l’égalité des chances

Le système actuel des bourses d’études de notre pays peut être défini par deux adjectifs : « insuffisant » et « inégal ».

« Insuffisant », tout d’abord, parce que, depuis 25 ans, nous assistons à une baisse des dépenses en faveur des bourses d’études, tant de la part de la Confédération que de plusieurs cantons. Ce désengagement a lieu alors que, dans le même temps, le nombre d’étudiant-e-s et apprenti-e-s a nettement augmenté (+30% en seulement 10 ans). Ainsi, en 2012, un triste record a été atteint : celui du taux le plus bas, depuis 1990, du nombre de personnes en formation post-obligatoire ayant reçu une bourse d’études (à peine plus de 7%).

Mais aussi « inégal » : en effet, le fait de toucher ou non une bourse, ainsi que le montant de l’allocation, dépend davantage du canton de la personne en formation que de sa situation financière. Entre deux cantons voisins, la bourse peut aller du simple au double. Devant ces 26 systèmes cantonaux différents, l’égalité des chances n’est absolument pas assurée.

Face à cette situation catastrophique, la seule réponse crédible est l’initiative de l’UNES, qui a pour but d’assurer que chaque jeune puisse suivre la formation qu’il souhaite, en fonction de ses capacités et de sa motivation, et non du porte-monnaie de ses parents. Cela sera valable pour toutes les filières de formation de degré tertiaire (universités, HES, HEP, examens professionnels supérieurs, …). Il s’agit de permettre à toutes les personnes en formation de s’en sortir, en complétant – lorsque cela est nécessaire – leurs ressources, provenant généralement avant tout d’un apport familial et d’un « petit boulot » d’étudiant-e. Rappelons au passage que ¾ des étudiant-e-s travaillent à côté de leur formation, ce qui est le taux le plus élevé d’Europe.

A ceux qui pointent du doigt le coût d’une telle initiative, il faut commencer par rappeler que les bourses d’étude ne représentent qu’un pourcent des dépenses publiques en faveur de la formation. Il faut également annoncer que le manque de personnel qualifié nous coûte chaque année plusieurs milliards ! Surtout, il nous faut répéter : investir dans la formation, c’est investir dans la jeunesse, dans l’avenir de notre pays, dans la seule véritable richesse de la Suisse.

Pour un système de bourses d’études juste et équilibré, pour soutenir les familles qui en ont vraiment besoin, pour assurer l’égalité des chances, un grand OUI le 14 juin !

Interlocuteur-trices sur ce thème

Clément Borgeaud

Clément Borgeaud

Porte-parole & campagnes Suisse latine

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