La réforme des retraites n’a pas trouvé de majorité. Ce n’est en rien une bonne nouvelle, tant pour l’AVS que pour les rentières et rentiers. La prévoyance vieillesse se retrouve donc dans une impasse totale. En effet, l’opposition à cette réforme est partagée entre les tenant-e-s d’une politique d’austérité et de diminution des rentes, et celles et ceux qui souhaitent être plus généreux envers nos aîné-e-s.
Le résultat particulièrement serré mettant en scène des fronts inhabituels et variés rend clair que des solutions extrêmes n’ont aucune chance de passer devant le peuple lorsque la prévoyance vieillesse est en jeu. Le PS, en tant que parti de l’AVS et des retraité-e-s, ne laissera pas la droite mettre en place un démantèlement social. Le PS combattra une élévation de l’âge de la retraite à 67 ans ou une baisse des rentes. Il n’acceptera pas non plus l’élévation de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans sans compensations tangibles. La pierre angulaire doit donc porter sur un renforcement des rentes, en particulier les rentes AVS.
Dans tous les cas, le PS veillera à ce que la population puisse continuer à se prononcer dans le futur sur les questions de prévoyance vieillesse. La « dépolitisation » voulue par la droite n’est en réalité qu’une « dédémocratisation » dans laquelle le peuple n’aurait plus voix au chapitre. C’est tout simplement inacceptable : si la droite devait amener l’âge de la retraite à 67 ans, une baisse des rentes ou une augmentation de l’âge de la retraite des femmes sans compensations, le PS fera en sorte que la population ait le dernier mot.