La revendication de fond de l’initiative parlementaire 11.418, soit la valorisation du personnel soignant, a toujours été partagée par le PS. Pour la conseillère nationale Marina Carobbio (TI), «plus la société vieillit, et plus il y a de maladies chroniques, plus les soins sont importants et plus le besoin en personnel soignant est élevé».
Cependant, pour les politiciennes et politiciens de la santé du camp bourgeois, il s’agissait uniquement de réaliser un souhait de longue date des assureurs-maladie : la levée de l’obligation de contracter. Il en aurait été terminé de la liberté de choix des patient-e-s, comme l’explique Marina Carobbio : « Les caisses pourraient elles-mêmes choisir quels prestataires de soins seraient remboursés. Ceux qui ne plairaient pas aux caisses seraient tout simplement virés. Si cette pratique avait été mise en place pour les soins infirmiers, cela n’aurait été qu’une question de temps avant qu’elle ne s’étende aux cabinets médicaux et aux hôpitaux. » L’objectif des représentants des caisses-maladies au parlement est de limiter la liberté de choix des patient-e-s et de soumettre tant les infirmiers et infirmières que les médecins au dictat des caisses.
La non-entrée en matière sur la proposition représente donc une chance de traiter d’une autre proposition, qui, elle, renforcerait vraiment la profession infirmière et la rendrait plus attractive. Une telle proposition serait soutenue par le PS.