Depuis qu’Ueli Maurer est aux cordons de la bourse, les finances publiques vont de travers. La Conseil a de nouveau dû procéder à un exercice d’urgence et engager des coupes pouvant se compter jusqu’à un milliard de francs par année. Et alors que l’encre de nos communiqués n’a pas encore fini de sécher, le conseiller fédéral Maurer prévoit déjà un déficit structurel annuel de 1,5 milliard de francs dès 2018.
« Il serait irresponsable, dans cette situation précaire, de continuer à déséquilibrer encore le budget de l’Etat, comme le veut la droite avec son programme de stabilisation. Les partis de droite ont, depuis les élections de 2015, créé un déficit de 7 milliards de francs », prévient le conseiller national Jacques-André Maire (NE). A elle seule, la suppression du droit de timbre, soutenue par le lobby des assurances, couterait 2,3 milliards. La dépénalisation des couples mariés aura également des conséquences financières et coûterait 2 milliards de plus, alors que le PS souhaitait une solution financièrement neutre.
Par ailleurs, l’armée, l’agriculture et le lobby routier bénéficient de 1,4 milliard de francs supplémentaires. De plus, pas moins de 1,5 milliard sont engloutis dans la troisième réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), qui n’aurait rien dû coûter, mais qui s’est transformée, à cause de la droite, en un festival de déductions fiscales pour les multinationales et les actionnaires. Le PS a d’ores et déjà annoncé un référendum contre l’excessive réforme RIE III. En ces temps de démesure de la droite, le PS doit veiller à ce que les finances publiques soient utilisées en faveur des intérêts de l’ensemble de la population.