« La Poste appartient à ses clients, et doit continuer de leur appartenir », explique le conseiller national Jacques-André Maire (NE). « Le mandat légal de prestations de PostFinance concernant les opérations de paiement doit pouvoir être garanti sur le long terme. PostFinance devrait être capable de remplir sa fonction en même temps qu’elle gère sa crise ». Ce n’est qu’avec un contrôle politique global que la qualité des infrastructures et des services, ainsi que de bonnes conditions-cadres pour l’économie, pourra être assurée.
PostFinance est d’importance systémique et ses exigences en fonds propres sont élevées, ce qui, aujourd’hui, ne peut être qu’en partie satisfait. Toutefois, aucun financement partiel n’est nécessaire pour satisfaire cette exigence, une garantie d’État est suffisante. « Il faut mettre un terme à l’érosion de PostFinance », déclare encore Jacques-André Maire. « Entrer dans le marché des hypothèques serait un pas dans cette direction ». Les montants générés ne sont pas d’une importance qui mettrait en péril l’existence d’autres institutions financières.
PostFinance devrait donc être en mesure de proposer des crédits hypothécaires dans le but de promouvoir les PME et de créer des conditions de financement favorables pour les petits clients. « Ils bénéficieraient d’un nouveau fournisseur fiable », estime Jacques-André Maire. La stabilité de PostFinance est également importante afin de préserver de bons emplois et pour financer d’autres domaines d’activité de La Poste, tels que le réseau des offices de Poste. « Mais, il n’y a aucune raison objective pour lier l’hypothèque à la privatisation ».