Des centaines de milliers de personnes craignent aujourd’hui pour leur activité professionnelle et économique en raison de la crise du coronavirus. En particulier, les employé-e-s au contrat de travail à durée déterminée, les professionnel-le-s qui dépendent de commandes extérieures et les indépendant-e-s ne sont pas, ou seulement insuffisamment, protégés par des instruments tels que le chômage partiel. Le PS Suisse salue donc le fait que le Conseil fédéral soit prêt à mettre à disposition d’importants moyens financiers pour soutenir ces personnes, ainsi que les petites et très petites entreprises.
L’extension du chômage partiel pour les employé-e-s au contrat de travail à durée déterminée est à saluer vivement, ainsi que les mesures d’urgence en faveur des travailleuses et travailleurs dans le milieu culturel. Les prêts sans intérêt pour les PME sont également une mesure juste et importante. Enfin, il est réjouissant que les personnes qui s’occupent de membres de leur famille, qui sont elles-mêmes en quarantaine ou qui sont confrontées à des pertes financières importantes en tant qu’indépendant-e-s soient indemnisées par l’assurance perte de gain.
Cependant, le paquet d’aide, qui a été augmenté à plus de 40 milliards de francs suisses, doit maintenant être rapidement mis sur pieds, et les mesures et les points de contact doivent être définis. Une assistance rapide et sans bureaucratie superflue est nécessaire. Les cantons sont également sollicités : certains d’entre eux ont déjà lancé des programmes étendus d’aide d’urgence, afin d’assurer les emplois. Il est maintenant au tour des autres cantons d’assurer leur rôle dans la stabilisation de la situation.
Pour le PS, il est important que le plan d’aide présenté aujourd’hui ne soit qu’un début. Si la crise devait durer plus longtemps, le Conseil fédéral doit être prêt à apporter des contributions financières supplémentaires. Par ailleurs, une des lacunes du paquet présenté par le Conseil fédéral concerne les loyers, en particulier pour les locaux commerciaux. Une solution doit rapidement être trouvée pour les entreprises qui ne peuvent plus payer leur loyer par manque de revenus.
En outre, les mesures visant à absorber l’augmentation massive des coûts des soins de santé font toujours défaut. Le PS exige que la Confédération prenne en charge ces frais de santé et ne les répercute pas sur les caisses d’assurance-maladie et donc sur les assuré-e-s. Il ne faut pas permettre que la crise du coronavirus entraîne un choc massif des primes, en plus de tous les autres problèmes économiques et sanitaires auxquels nous devons faire face.
Enfin, le PS souhaite exprimer son soutien aux mesures de politique sanitaire décidées par le Conseil fédéral. L’interdiction des réunions de plus de cinq personnes et l’application des règles de distance et d’hygiène dans les établissements sont nécessaires. Les entreprises sont responsables de la santé de leurs employé-e-s : si elles ne peuvent pas la protéger, elles doivent fermer. Le PS fait maintenant appel à la solidarité de la population : ce n’est que si toutes et tous suivent strictement les recommandations du Conseil fédéral que la pandémie de coronavirus pourra être endiguée.