Pour Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale (GE), « les revenus, les fortunes et les chances sont réparties de manière toujours plus inéquitables, la désindustrialisation gagne du terrain, le dérèglement climatique n’est pas encore résolu et les relations avec l’UE toujours embourbées. Ces défis et risques méritent d’être analysés sérieusement ». Si le programme de législature 2015 – 2019 ne dessine pas les contours de la Suisse souhaitée par le Conseil fédéral, cet exercice est inutile.
La demande de renvoi du Groupe socialiste est liée à une volonté de voir les objectifs et le contenu se concrétiser. Les lignes directrices de l’agenda 2030 de l’ONU devraient servir de base à la « stratégie pour le développement durable » du Conseil fédéral. Pour Laurence Fehlmann Rielle, « un tel instrument de planification devrait détailler les objectifs stratégiques et politiques à long, moyen et court terme que le Conseil fédéral vise et la manière dont il entend les atteindre ». Le fait de lister les messages de loi sans vision et sans ambition revient à un exercice alibi dont on peut largement se passer.