On en parlait depuis plusieurs jours déjà. La nouvelle est cette fois confirmée : l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a reçu une subvention de l’Union européenne d’un milliard d’euros sur dix ans, pour son projet de recherche sur le cerveau intituléHuman Brain Project (HBP).
Ce projet vise une modélisation du cerveau humain. LeHuman Brain Project (HBP), qui concerne de nombreux domaines de recherche, prévoit d’intégrer toutes les connaissances sur le cerveau afin de pouvoir en simuler le fonctionnement, en faisant appel à des superordinateurs. Les espoirs sont énormes pour guérir les maladies neurologiques. Le projet a convaincu la Commission européenne, qui a désigné leHBPcomme l’un des deux projets gagnants du programme «Technologies futures et émergentes» (FET Flagship), qui vise à promouvoir des initiatives de recherche visionnaires.
Il s’agit d’une excellente nouvelle pour la Suisse. Le projet, piloté par l’EPFL, impliquera également le CHUV, les universités de Lausanne, de Genève, de Berne ou encore de Zurich, ainsi que l’EPFZ. Il s’agit là d’une reconnaissance énorme pour notre pays : la qualité de la recherche helvétique est une nouvelle fois reconnue au niveau international. Notre pays profitera énormément de ce succès ces dix prochaines années.
Pour le Parti socialiste suisse, qui s’engage systématiquement pour conserver – voire augmenter – les moyens alloués à l’éducation et à la recherche, ce succès vient confirmer ses choix politiques : notre pays doit continuer d’investir dans ce domaine, qui est la seule véritable richesse de la Suisse. Seuls des fonds publics massifs permettent aux hautes écoles de se lancer dans des aventures aussi grandes que leHPB. La collectivité publique est prête à assumer les risques liés à ces projets, contrairement au domaine privé. Mais en retour, elle attend des hautes écoles une prestation: former les jeunes suisses aux métiers et aux responsabilités de demain et ceci indépendamment de leur situation financière.
Dans ce contexte, nous ne pouvons que répéter qu’une augmentation des taxes d’études dans nos deux Ecoles polytechniques fédérales seraient très malvenue. Le PS refuse que 2013 soit l’année de la science champagne, durant laquelle les EPF doublent les taxes d’études pour gagner seulement 25 millions de francs et touchent simultanément un milliard d’euros de subventions pour mener un projet de recherche, aussi prometteur soit-il. Les socialistes ne pourraient continuer à soutenir indéfectiblement des augmentations de moyens pour la formation et la recherche si l’égalité des chances n’est pas garantie dans nos hautes écoles et si celles-ci prennent de telles mesures à l’encontre des jeunes de ce pays, tout en cherchant des moyens publics supplémentaires. Nous appelons le Conseil des EPF à revenir à la raison.