Seuls trois avis contraires avaient été exprimés lors du vote sur la restructuration du domaine de l’asile au Conseil des Etats en juin dernier. La petite chambre était ainsi quasiment unanime sur les capacités de cette réforme à améliorer la situation de l’asile. Les procédures seront centralisées et accélérées, ce qui ne peut qu’être un avantage pour toutes les parties concernées. En lieu et place d’attente et d’incertitude de plusieurs années, les requérant-e-s d’asile sauront, à l’avenir, si leur demande est acceptée dans un délai de 140 jours.
Cette accélération n’est envisageable que si les requérant-e-s d’asile sont suivis de près dans les centres fédéraux, afin d’obtenir une assistance juridique étendue et gratuite. « Le droit à une procédure équitable est un droit fondamental, qui se verra renforcé avec la réforme », précise encore Cesla Amarelle. Le soutien juridique permet aux requérant-e-s qui ne sont pas coutumiers du système juridique suisse, de suivre une procédure correcte et juste.
Le fait que l’UDC marque, par conférence de presse, sa totale opposition à cette réforme sensée de l’asile, ne fait que prouver que la tonalité hystérique utilisée ces dernières semaines ne poursuit que des objectifs de propagande électorale. « La couleur est annoncée : ceux qui veulent amener des améliorations concrètes dans le secteur de l’asile doivent soutenir la réforme. L’UDC a visiblement choisi son camp », précise encore la conseillère nationale vaudoise. Il n’y avait pas grand-chose d’autre à attendre, l’UDC ayant abandonné depuis longtemps toute politique constructive : « un pyromane n’a aucun intérêt à promouvoir des mesures de prévention contre les incendies ! ».