Le PS Suisse est convaincu que la normalisation et l’approfondissement des relations avec l’UE sont dans l’intérêt de la Suisse et de ses habitantes et habitants. Il soutient donc le Conseil fédéral dans ses efforts pour entamer des négociations dans ce sens avec l’UE. Aujourd’hui, le PS a exposé les précisions et les compléments qu’il demandera au mandat ainsi envisagé.
« Les valeurs de référence probables connues à ce jour du mandat de négociation prévu avec l’UE sont décevantes et manquent d’ambition, notamment au regard des défis à relever dans les domaines du climat, de la sécurité, de la migration, de la fiscalité, de la politique industrielle ou du contrôle des marchés financiers », déclare le co-président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales Samuel Bendahan. « Le PS est également sceptique quant à l’approche proposée pour les négociations. La politique européenne ne doit pas être détournée pour attaquer le service public et les conditions de travail et salariales. »
Malgré ces réserves, le PS Suisse entend participer de manière constructive et avec des propositions concrètes non seulement à l’élaboration du mandat, mais aussi à sa mise en œuvre au niveau national et aux mesures complémentaires nécessaires. « Nous appelons les forces constructives de la politique européenne à faire de même que le PS », poursuit Samuel Bendahan. « Nous devons retrouver la ligne qui a démontré son succès au cours des 20 dernières années : l’intégration accompagnée de la protection sociale. »
La politique européenne doit améliorer la vie des gens de part et d’autre des frontières. C’est à cette aune que le PS jugera finalement l’ensemble du paquet — résultat des négociations et mesures complémentaires en Suisse. Pour cela, il faut un strict parallélisme des négociations avec l’UE d’une part et avec les partenaires sociaux nationaux d’autre part. Ces derniers doivent impérativement être impliqués dès la formulation du mandat.