Le Conseil des États avait aujourd’hui la chance d’améliorer concrètement le pouvoir d’achat de la population, via trois motions qui demandaient une augmentation immédiate de la contribution fédérale à la réduction individuelle des primes. La majorité de la Chambre haute les a rejetées, bloquant ainsi une importante mesure pour aider la population dans le contexte actuel de forte inflation. Le PS déplore particulièrement le volte-face de plusieurs parlementaires du Centre, qui coulent ainsi ces projets.
Cet été, le PS Suisse et Le Centre avaient déposé un paquet d’interventions au Parlement fédéral afin de renforcer le pouvoir d’achat de la population. « Les gens sont sous pression depuis des mois, et il devient urgent de trouver des solutions rapides et efficaces pour pallier cela », déclare la conseillère aux États socialiste Marina Carobbio Guscetti (TI). « Les primes d’assurance-maladie, les coûts de l’énergie et l’inflation générale pèsent lourdement sur le porte-monnaie de la population, alors que les salaires et les rentent stagnent. »
Malgré ce contexte difficile, la majorité de droite du Conseil des États a refusé le paquet d’interventions. Le PS déplore particulièrement l’attitude du Centre : alors que ce parti avait travaillé avec le PS pour demander une session extraordinaire au sujet du pouvoir d’achat et déposer ensemble ces interventions liées, ses représentant-es au Conseil des États les ont en partie refusées, coulant ainsi les chances d’améliorer concrètement le quotidien de la population. Cela s’ajoute à la décision incompréhensible prise il y a quinze jours de ne même pas discuter du contre-projet à l’initiative du PS visant à limiter les primes d’assurance-maladie à 10 % du revenu. « Ce volte-face est regrettable, et bloque d’importantes mesures pour aider la population qui subit de plein fouet ce contexte difficile », conclue Marina Carobbio Guscetti.