À l’occasion de l’ouverture de la session d’hiver aujourd’hui, le PS Suisse demande au Conseil national de rejeter clairement les restrictions au statut de protection S soutenues par le Conseil des États en juin dernier. En particulier, cette protection ne doit pas être limitée aux personnes de certaines régions uniquement. De tels durcissements sont inhumains et déconnectés de la réalité, surtout au vu de l’intensification et de l’imprévisibilité des attaques de la Russie contre l’Ukraine. Le PS Suisse continuera à s’engager résolument contre les attaques de la droite ciblant les personnes devant fuir leur pays et pour une Suisse solidaire.
La motion Friedli (24.3378), traitée aujourd’hui au Conseil national, demande la suppression du statut de protection S pour les personnes originaires de plusieurs régions d’Ukraine prétendument moins exposées ainsi que pour les ressortissant-es qui ne seraient pas ukrainien-nes. « Plusieurs bombardements récents à des centaines de kilomètres du front causant de nombreux morts et notamment des enfants montre qu’il n’existe pas d’espace sûr en Ukraine », déclare le conseiller national socialiste Jean Tschopp. Outre la motion Friedli, le PS rejette également la motion Würth (24.3022), qui vise elle aussi à affaiblir le statut de protection S. Aujourd’hui déjà, il existe des prescriptions concernant un départ de Suisse et celles-ci n’ont pas besoin d’être renforcées.
Pour le PS, il est clair que tant que la guerre en Ukraine se poursuit, le statut de protection S reste indispensable. Il offre aux personnes dont la vie est menacée une protection immédiate à leur arrivée en Suisse et facilite leur intégration en leur donnant accès au marché du travail. Des mesures supplémentaires sont nécessaires pour permettre cela, par exemple de meilleures offres de garde d’enfants. « Au lieu de réduire la protection, nous devons encourager l’intégration », ajoute Jean Tschopp. Le PS demande au Conseil national de faire preuve de responsabilité et de défendre les valeurs humanitaires de la Suisse.