« Avec son contre-projet, la Confédération se défausse de sa responsabilité : pour réduire la charge que représentent les primes, il ne suffit pas d’augmenter la part des cantons à la contribution aux réductions de primes d’assurance-maladie », déclare le conseiller national (VD) Pierre-Yves Maillard. « Si la part prise en charge par la Confédération n’augmente pas et que le pourcentage de charge mesuré par rapport au revenu disponible reste trop élevé, la situation des foyers lourdement chargés ne s’améliorera pas, notamment dans les cantons où les primes sont très élevées. »
En outre, le contre-projet ne permet ni d’atteindre l’objectif d’harmonisation entre les cantons, ni de mettre fin à l’utilisation détournée de ces fonds pour d’autres prestations par les communes. « Certains cantons font des économies sur le dos des réductions de prime et empêchent ainsi une véritable justice sociale », explique Pierre-Yves Maillard. « C’est là que notre initiative crée cette justice. Elle exige qu’à l’avenir, le droit aux réductions de primes soit appliqué de manière égale dans tous les cantons. »
La Suisse est presque le seul pays d’Europe à financer l’assurance-maladie de base principalement par des primes individuelles. « Celles-ci font peser une charge supérieure à la moyenne sur les familles et les personnes à faible revenu, alors que ce sont surtout les hauts revenus qui en profitent », déclare la conseillère aux États (TI) Marina Carobbio. « Contrairement à la droite, qui veut encore et toujours réduire les impôts des riches et des entreprises, nous visons les primes individuelles qui augmentent chaque année. »
Avec son initiative pour l’allègement des primes, le PS demande qu’aucun ménage ou individu ne doive payer plus de 10 % de son revenu disponible pour les primes d’assurance-maladie. « Nous nous battrons au Parlement pour atteindre cet objectif », déclare Mattea Meyer, co-présidente du PS. « Les personnes concernées ont besoin de solutions concrètes maintenant. Le seuil de douleur été franchi depuis trop longtemps.