Quiconque prend part au référendum ouvre la voir à une augmentation antisociale de la TVA, ou pire encore. Deux milliards correspondent à une augmentation d’un an de l’âge de la retraite pour toutes et tous.
Quiconque prend part au référendum empêche qu’une vendeuse voit sa rente AVS augmenter de 100 francs par mois en cotisant 6.50 francs supplémentaires.
Quiconque prend part au référendum inscrira dès mars la Suisse directement sur la liste noire des paradis fiscaux de l’OCDE, aux côtés des républiques bananières.
Quiconque prend part au référendum se bat pour s’assurer que la plus grande échappatoire fiscale au monde (les privilèges de statut) ne soit PAS abolie et que la deuxième plus grande échappatoire fiscale (le principe d’apport en capital) ne soit pas désamorcée.
Quiconque prend part au référendum soutient le fait que les entreprises suisses continueront d’être récompensées pour avoir caché des bénéfices provenant d’autres pays et pour avoir été autorisées à distribuer en Suisse des capitaux qu’elles ont elles-mêmes déplacés en les exonérant totalement d’impôt.
Quiconque prend part au référendum empêchera les entreprises de céder environ 0,5 milliard de plus à la Confédération et environ 1,2 milliard de plus à l’AVS. Après tout, les cotisations des employés et de l’employeur sont en fin de compte financées par les propriétaires de l’entreprise.
Quiconque prend part au référendum évitera aux multinationales, bénéficiant auparavant de privilèges fiscaux considérables, d’avoir à payer environ deux milliards d’impôts supplémentaires (en raison de la suppression du statut fiscal, de la correction de la RIE II – malgré la patent box et la déduction R&D).
Quiconque prend part au référendum s’oppose à l’augmentation de l’imposition des grands actionnaires, car l’imposition des dividendes ne serait alors pas augmentée au niveau fédéral ou dans les cantons.
Quiconque prend part au référendum empêchera les sociétés de financement d’être imposées plus lourdement (grâce à la suppression des statut fiscaux). C’est le cas à Zurich, où l’impôt sur le bénéfice corrigé des intérêts peut être introduit en tant que nouvel instrument.
Quiconque prend part au référendum ne ralentira pas la concurrence fiscale entre les cantons mais la freinera, car sans loi fédérale, les cantons «tenteront non seulement de réduire sensiblement les taux d’imposition, mais également d’introduire leurs propres privilèges fiscaux en contradiction avec l’harmonisation fiscale, comme le réclament depuis longtemps certains ultra-fédéralistes néo-libéraux. cela ferait chuter les impôts dans tous les cantons». (Citation de Daniel Lampart, économiste en chef à l’Union syndicale suisse).
Quiconque prend part au référendum montera à la tribune aux côtés des Jeunes Verts et des jeunes bourgeois qui racontent des contes de fées sur le fait que «la restructuration de l’AVS par des pourcentages de salaire est mauvaise pour les jeunes».
Quiconque prend part au référendum discutera pendant des mois après avoir remporté le vote avec Magdalena Martullo des conclusions à tirer de la situation, pendant que l’AVS s’effondre.
Quiconque prend part au référendum nous empêchera de renverser l’indicible politique fiscale des vingt dernières années en matière d’impôt des sociétés : le projet de loi prévoit un renversement partiel des réformes sur l’imposition des entreprises I, II et III. Ceci est une politique de gauche, une sortie progressive de ce système de chantage.
Nous vous demandons instamment de ne pas lancer de référendum. La réforme fiscale / AVS est un progrès de la gauche. Elle désamorce les deux problèmes les plus urgents de la Suisse : le trou qui se creuse rapidement dans l’AVS et la fiscalité internationale illégale de la Suisse. Le projet de loi ne rend pas pleinement justice à l’imposition des sociétés et ne réhabilite pas l’AVS pour toujours. Cependant, il prend des mesures importantes allant dans cette direction et nous donne le temps de préparer d’autres mesures avec les citoyen-ne-s.
Nous continuerons à nous battre, jusqu’à ce que le dernière privilège fiscal soit aboli. Et nous nous battrons dans les cantons pour que l’imposition des entreprises ne soit pas trop réduite et que les réduction cantonales antérieures de l’impôt sur le capital soient annulées. C’est cela qui est important, et pourquoi nous avons besoin d’énergie.