Le danger d’une asphyxie de la place économique suisse et de la suppression de milliers d’emplois est malheureusement plus réel que jamais. C’est ainsi que le magazine « Bilanz » présentait la situation, suite à un sondage mené auprès des entreprises. Un emploi sur cinq serait menacé par une délocalisation à l’étranger. Selon l’Union syndicale, ce ne sont pas moins de 3’500 places de travail qui ont déjà été perdues depuis le début de l’année. Par ailleurs, les chiffres du chômage rendus publics aujourd’hui indiquent une augmentation des personnes sans emploi de 6.7%, soit 8’500 personnes.
Pour Roger Nordmann, « il est grand temps que le Conseil fédéral, et en particulier son ministre de l’économie Johann Schneider-Ammann, sorte de sa passivité et empoigne activement la crise du franc ». La dérégulation prônée par les partis bourgeois ne fera pas revenir les emplois perdus. C’est pourquoi le PS exige, au moyen d’une interpellation urgente, un débat sur les conséquences de la crise du franc.
Au vu de la crédibilité actuelle de la direction de la BNS, le monde politique doit maintenant se concentrer sur des solutions permettant d’atténuer les conséquences de cette crise :
- Les travailleur-euse-s âgé-e-s de plus de cinquante ans sont les premiers concernés par les pertes de places de travail. Afin de répondre à cette problématique, le PS a élaboré un papier de position visant à protéger cette classe d’employé-e-s en particulier. Cela passe notamment par un renforcement de la protection contre les licenciements, un fonds pour la formation continue, ainsi que la mise en place d’une rente-pont.
- Afin de sauver les emplois menacés et de mettre un terme à la désindustrialisation de la Suisse, le PS exige que le Conseil fédéral crée un fonds de deux milliards de francs au minimum. Ce fonds serait destiné aux PME en situation d’urgence, permettant notamment de donner des cautions ou de faire des prêts. Les sommes en question pourraient notamment provenir des budgets militaires.
- Enfin, le Conseil fédéral doit s’assurer que les gains liés au taux de change pour les importations doivent se répercuter favorablement pour les consommateur-trice-s.
Les interventions urgentes déposées par les Verts et les Verts’libéraux sur la politique énergétique et le climat seront également soutenues par le Groupe socialiste, tel que décidé lors de la séance du Comité du Groupe hier.