Relations Suisse – Europe : Quelles perspectives après le 26 mai 2021 ?

PS60+ NL2/2022 :

Il y a bientôt un an, le 26 mai 2021, le Conseil fédéral suspendait les négociations sur l'accord-cadre institutionnel engagées avec l'Union européenne depuis 2014, sans consultation préalable avec le Parlement et sans plan B.

La « voie bilatérale » si profitable à la Suisse – la moitié de notre commerce extérieur se fait avec l’UE – n’a pourtant d’avenir qu’avec le règlement des questions institutionnelles : le rôle de la Cour européenne de justice, le règlement des différends, les mesures d’accompagnement pour assurer la protection des salaires selon le principe du « salaire égal pour un travail égal au même endroit » (reconnu par les deux parties), les aides d’État au niveau cantonal ou la reprise de la directive citoyenneté dans l’accord sur la libre circulation des personnes. Sinon, trois possibilités s’offrent à nous : l’adhésion à l’UE, l’adhésion à l’EEE refusée en 1992 ou encore un simple accord de libre-échange, véritable régression politico-économique.

Après des mois de tergiversations, le Conseil fédéral a lancé en février, sans préciser de calendrier, des « bilatérales 3 » avec une approche sectorielle et d’éventuels nouveaux accords dans les domaines de l’électricité, de la recherche, de la santé et de l’éducation. Les politiques du climat et de l’énergie seraient durement touchées en cas d’échec. La guerre en Ukraine l’illustre dramatiquement : outre les efforts nationaux, comment assurer nos besoins en énergie sans un réseau européen de production, de transport et de gestion ?

Le PSS, de son côté, a présenté une « feuille de route » européenne avec deux étapes. Mandatée par le Congrès d’août 2021 de Saint-Gall, une commission présidée par Jon Pult, membre de la présidence du parti, a été chargée d’une analyse avec propositions de notre futur européen. Le Congrès d’octobre à Bâle débattra de son rapport. La question de l’adhésion sera au centre des débats.

La Suisse, située au milieu de l’Europe, au cœur de sa diversité culturelle, de ses principes démocratiques, de son économie intégrée, de sa recherche multiforme, de sa politique de sécurité et de migration, est placée face à un choix : adhérer à terme à l’UE avec droit de vote et de codécision ou devenir le « Singapour » de l’Europe, une place financière et de négoce de matières premières douteuse. Rejoindre l’UE ne serait-il pas un projet pour les forces progressistes d’autant plus que l’UE est en pleine transition climatique, numérique et aussi sociale ? Le socle européen des droits sociaux a été adopté en 2017 par 28 états et différentes directives sont en cours d’adoption : salaire minimum, égalité des salaires homme/femme, responsabilité des multinationales ou création d’une agence de l’emploi que la Suisse devrait rejoindre. Une belle vision d’une Suisse ouverte, prospère et solidaire !

Mario Carera, candidat à la vice-présidence du PS60+

 

Partager l'article :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Animation laden...Animation laden...Animation laden...

Newsfeed

Tu as des questions concernant l'adhésion ou le formulaire d'adhésion ? Nous sommes à ta disposition pour t'aider.

Questions fréquentes

Le plus simple est de remplir en ligne le formulaire d’adhésion ci-contre.

Tu décides toi-même de l’engagement qui te convient le mieux.

  • Si tu as peu de temps, il n’y a absolument rien de mal à ce que ton engagement se limite au paiement de ta cotisation. Ceci nous aide aussi à construire une Suisse et un monde meilleurs.
  • La section à laquelle tu es affilié-e te demandera parfois, si tu as le temps, d’être présent-e sur stand, de récolter des signatures ou de participer à une action téléphonique. C’est toujours un plaisir lorsque nos membres s’engagent et s’impliquent – mais c’est bien sûr entièrement volontaire.
  • La plupart des sections organisent régulièrement des assemblées générales pour discuter de thèmes et d’activités politiques actuels. La participation à ces réunions est bien sûr également totalement volontaire. Mais c’est toujours une occasion d’y rencontrer de nouvelles personnes.
  • Si un thème te touche particulièrement, tu peux t’engager dans une commission thématique du PS Suisse ou de ton parti cantonal, ou encore dans l’une des sous-organisations telles que les Femmes socialistes, le PS Migrant-es, le PS 60+ ou le PS queer.
  • Il y a aussi souvent la possibilité d’assumer une fonction interne au parti, par exemple au sein du comité de ta section.
  • Si tu le souhaites discuter d’une candidature à une fonction publique, par exemple à la commission scolaire de ta commune, tu peux prendre contact avec ta section.

Afin de réaliser ses actions et son travail politique, le PS compte surtout sur l’engagement de ses membres. Mais la défense de nos valeurs nécessite aussi des moyens financiers.
Les cotisations des membres sont fixées, différemment, par les partis cantonaux et les sections locales et dépendent de ton revenu imposable. Nous suivons nos propres exigences politiques : celle ou celui qui gagne peu, paie peu, et celle ou celui qui gagne beaucoup, participe davantage aux coûts du parti et de sa politique.
En règle générale, les cotisations annuelles sont de l’ordre de 80 CHF pour les personnes à faible revenu et progressent à quelques centaines de francs pour les personnes à haut revenu.
Ces cotisations sont perçues annuellement.

Bien sûr ! Il n’est absolument pas nécessaire de posséder le passeport suisse pour pouvoir adhérer au PS.
Toute personne vivant en Suisse doit pouvoir participer aux débats politiques.

Tu as différentes possibilités de t’engager. Si tu veux être actif-ve au niveau local, adresse-toi à la section de ta commune de domicile.
C’est aussi le lieu le plus adapté pour t’engager dans une fonction publique ou un service au sein de l’administration (Conseil communal, Commission scolaire, Commission sociale…)
Tu peux également faire valoir ton savoir et ton savoir-faire en exerçant une fonction interne au parti. Le PS recherche toujours des personnes désirant s’engager dans l’organisation du parti (communes, districts, canton, commissions thématiques).

Il suffit de manifester ton intérêt aux responsables de ta section. C’est la section qui désigne les candidat-es du PS pour des fonctions publiques.
Ta section locale est souvent aussi le point de départ du processus de nomination interne au parti pour les candidatures au gouvernement cantonal (par exemple au Grand Conseil).

Aucune, excepté ta cotisation. Le partage de nos valeurs et de nos convictions est tout de même une condition préalable. Cela ne signifie pas pour autant de partager l’intégralité des positions du PS.

Les membres de la Jeunesse socialiste ont la possibilité d’adhérer gratuitement au PS jusqu’à l’âge de 26 ans. Une demande correspondante peut être envoyée par courriel à [email protected].

Les statuts du PS Suisse interdisent l’adhésion simultanée à plusieurs partis suisses.
Les doubles nationaux peuvent être membres du PS Suisse et d’un parti frère étranger, par exemple du SPD allemand ou du Partito Democratico italien. L’adhésion au PS Suisse est gratuite pour les membres de partis frères, pour autant qu’ils puissent prouver qu’ils versent une cotisation à un parti socialiste dans leur pays d’origine.

Oui, même à l’étranger, tu peux t’impliquer dans la politique en tant que membre du PS Suisse. Si tu es domicilié à l’étranger, tu deviens automatiquement membre du PS International.

Ce que t’offre le PS

Ce que tu peux attendre du PS.

Tu es proche de la politique : nous t’envoyons nos invitations, nos newsletters ainsi que notre magazine « Socialistes ». Tu peux réseauter avec des personnes partageant les mêmes idées que toi.

Tu peux apprendre des autres et apporter tes propres connaissances et compétences à différents niveaux au sein du parti.
Ensemble, créons un avenir meilleur !

Pas de démocratie sans formation. Nous te proposons des webinaires et des séminaires et nous t’offrons la possibilité d’acquérir des connaissances générales et d’échanger sur des thèmes politiques actuels.