Les partis de droite UDC, PLR et VL veulent « réformer » l’AVS en coupant purement et simplement dans les prestations. Il est inacceptable que la Chambre haute veuille également relever l’âge de la retraite des femmes dans le cadre de cette réforme, d’autant plus que les compensations prévues sont loin d’être suffisantes. Pour le PS, il n’est pas question que les femmes paient seules la facture de cette réforme de l’AVS.
« Les élus de droite font la sourde oreille face aux revendications de la rue. Le 14 juin, 500 000 femmes ont manifesté pour que l’égalité soit réalisée dans tous les domaines : économie, social, société. C’est notamment parce que les femmes gagnent moins que les hommes que leurs rentes sont moins élevées. Ce serait un affront incroyable que les femmes soient en plus les seules à payer la facture de la réforme de l’AVS », déclare Valérie Piller Carrard, conseillère nationale (FR). Avec une année de rentes en moins, les femmes perdraient au total 10 milliards de francs d’ici à 2030. « C’est inacceptable, car les mesures compensatoires prévues ne couvrent à peine que 30 % de ces pertes. »
Selon les premières réponses aux questionnaires Smartvote pour les élections fédérales, les candidates et candidats de droite sont même clairement en faveur d’un relèvement de l’âge de la retraite à 67 ans – 90 % des candidat-e-s PLR et VL, plus de 70 % à l’UDC. Dans le même temps, les personnes de plus de 50 ans ont toujours plus de difficultés à trouver un emploi. « Nous ne pouvons continuer ainsi », ajoute l’élue fribourgeoise. « C’est pourquoi nous devons nous préoccuper d’assurer le financement de l’AVS plutôt que de couper dans les prestations pour la population. »