La majorité de droite de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) recommande de rejeter l’initiative pour une 13e rente AVS, et ce sans contre-projet. Le pouvoir d’achat diminue, les prix augmentent : dans cette situation, il faut renforcer l’AVS et mettre en place des rentes qui suffisent pour vivre.
« Les rentes du premier pilier sont beaucoup trop basses. Une fois à la retraite, une femme sur quatre n’a que l’AVS, et une sur dix doit avoir directement recours des prestations complémentaires », déclare le conseiller national socialiste Pierre-Yves Maillard (VD). « L’initiative pour une 13e rente AVS augmente les rentes et renforce ainsi le pouvoir d’achat. Après une longue vie de travail, il doit être possible de vieillir avec un revenu digne en Suisse. »
Il est incompréhensible que les membres de la commission, du centre à la droite, s’opposent désormais à un renforcement de l’AVS. D’autant plus que 92 % des assuré-es bénéficient de ce pilier. « L’initiative offre la possibilité de renforcer les rentes trop basses de l’AVS et de répondre ainsi à son mandat constitutionnel », poursuit Pierre-Yves Maillard. « Alors que le Centre lance une initiative pour améliorer les rentes pour couple, il est incompréhensible que ses élu-es au sein de la CSSS-N n’aient même pas soutenu le principe d’un contre-projet qui aurait permis de faire un pas rapide et concret pour améliorer les rentes des couples et des personnes qui comptent sur l’AVS pour vivre dignement à la retraite. »