L’expérience du fonds ferroviaire FAIF a démontré que les utilisateur-trice-s doivent être lié-e-s au financement de ce type de grands projets. Ainsi, Doris Leuthard a fait une erreur en abaissant l’augmentation du prix de l’essence pour le financement du FORTA et en ponctionnant annuellement 400 millions dans les caisses fédérales. En se mettant ainsi à genoux devant le lobby routier, le Conseil fédéral reporte la facture sur les contribuables, qui devront payer les pots cassés des futurs programmes d’économies.
La destination de l’argent du FORTA est le second point critique pour le Parti socialiste. Le PS exige que cet argent soit investi là où les plus gros besoins se font ressentir, à savoir dans les agglomérations. Pour rappel, lors de la plus forte densité de circulation, le Gothard enregistre 17’000 véhicules par jour, alors que la ceinture nord de l’agglomération zurichoise compte quotidiennement 140’000 véhicules. Le FORTA ne doit pas simplement être utilisé pour augmenter les capacités routières. En effet, les agglomérations ont également besoin de zones de rencontre, de pistes cyclables et de transports publics performants.