Pour Christian Levrat, président du PS Suisse et conseiller aux Etats (FR), « seul un renforcement des mesures d’accompagnement, principalement dans le marché du travail et du logement, est à même de garantir que les bénéfices de la libre circulation des personnes puissent profiter à l’ensemble de la population. Il s’agit-là d’une condition essentielle et non-négociable pour le PS. La Commission de l’économie du Conseil des Etats a refusé hier d’empoigner la problématique des bas salaires en rejetant l’introduction d’un salaire minimum au niveau national. Cette solution aurait pourtant permis de lutter efficacement contre le dumping salarial. Les partis de droite démontrent ainsi leur déconnexion de la réalité et des problèmes du marché du travail. »
Ces mesures d’accompagnement supplémentaires conduiraient à une meilleure protection des travailleur-se-s contre le dumping social et à une meilleure protection des locataires face aux loyers excessifs, grâce à une meilleure transparence. Le PS attend également, en parallèle à l’extension de la libre circulation, que les forces de travail internes puissent mieux concilier leur vie familiale et professionnelle. De plus, la Suisse doit renoncer à sa politique contreproductive de baisses immodérées d’impôts dans le but d’attirer des entreprises étrangères. En effet, celle-ci ne fait que discréditer notre pays sur le plan international.
Le PS Suisse ne soutiendra l’extension de la libre circulation à la Croatie que si certaines conditions précises sont remplies. Celles-ci seront formulées et adoptées lors de l’Assemblées des délégué-e-s qui se tiendra à fin octobre.