La majorité de droite du Conseil fédéral a fait un pas de retrait dans l’idée d’imposer de manière plus importante les indemnités se chiffrant en millions. Pour le PS, il s’agit là d’une faute importante. Les primes accordées à coup de millions sont des incitations obscènes et, sous cette forme, une répartition des bénéfices totalement déséquilibrée, largement critiquée par la population. Le droit actuel autorisant les sociétés à déduire fiscalement le paiement des bonus ne peut que conduire à de nouveaux excès.
Il est également regrettable que le Conseil fédéral se contente, une fois de plus, de belles paroles en matière d’égalité. Cette fois-ci, il s’agit d’un quota lié au sexe dans les Conseils d’administrations et Conseil de direction. Certes, le Conseil fédéral a défini un objectif à 30%, mais sans pour autant introduire une quelconque possibilité de sanction. Il est dès lors difficile de croire que ces « quotas » auront un effet réel sur la répartition équilibrée des genres, certaines entreprises négligeant régulièrement ce type d’autorégulation.
Sur le troisième point important également, celui des matières premières, la réforme reste trop vague. Une harmonisation avec l’UE et les Etats-Unis sur les avancées en matière de transparence reste un progrès minimal. Mais qu’un pays sans matière première, tel que la Suisse, mette en place un contrôle des fabricants, mais pas des négociants, est d’une rare inefficacité.