« Avec la RFFA, un cap décisif est sur le point d’être franchi en faveur du filet social le plus important de Suisse », a déclaré Paul Rechsteiner, conseiller aux États (SG), devant les médias à Berne ce mardi. « Le financement supplémentaire de l’AVS est positif à tout point de vue et a donc été décisif dans notre soutien à cette proposition. La RFFA crée de nouvelles bases, solides, pour l’avenir du système de sécurité sociale le plus abouti à ce jour. Quiconque rejette ces deux milliards par an pour l’AVS ne réalise pas ce qu’il est en train de combattre. »
La partie du projet de loi portant sur la fiscalité apporte également de nettes améliorations par rapport à la RIE III et au statu quo. « Depuis des décennies, le PS lutte contre l’évasion fiscale à l’international et contre les failles grâce auxquelles les multinationales dissimulent leurs profits, se soustrayant ainsi à leur devoir de participation dans le financement des services publics », a déclaré Beat Jans, conseiller national (BS) et vice-président du PS Suisse. « La RFFA corrige des pratiques illégales telles que les statuts spéciaux pour les grandes entreprises ou le principe des investissements en capitaux et les remplace par des instruments internationalement reconnus », a ajouté Ada Marra, conseillère nationale (VD) et vice-présidente du PS Suisse.
En définitive, le soutien à cette proposition se justifie en quelques mots, comme le démontre le président du PS Suisse et conseiller aux États (FR), Christian Levrat : « La RFFA représente un compromis juste et nécessaire. L’AVS sera considérablement renforcée et la réforme fiscale nettement améliorée ». À l’inverse, si la RFFA est refusée, la menace de sanctions internationales est réelle, tout comme le risque de concurrence fiscale incontrôlée et du démantèlement de l’AVS.