Les salaires minimaux conduisent à plus de justice : le signal est particulièrement mauvais lorsque, dans un pays aussi riche que le nôtre, 330’000 travailleur-euse-s à plein temps ne gagnent pas suffisamment pour boucler les fins de mois. De plus, un apprentissage réussi ne protège pas de cette situation, étant donné que près de 120’000 personnes ne gagnent pas 4’000 francs, malgré un temps plein et un CFC en poche.
La situation actuelle démontre aussi que les femmes sont trois fois plus nombreuses que les hommes à appartenir à la « classe » des bas revenus. Ainsi, 220’000 femmes environ pourraient profiter d’une réelle hausse de revenu grâce à un salaire minimum. Le salaire minimum représente ainsi un excellent moyen pour améliorer l’égalité salariale, au moins au bas de l’échelle salariale.
Le salaire minimum protège également de manière simple et efficace contre le dumping salarial. Si les salaires inférieurs à 4’000 francs devaient être déclarés illégaux, les employeurs suisses n’auraient alors plus aucune raison d’engager des forces de travail en provenance de l’étranger. Le salaire minimum permettra, en parallèle, de protéger de la concurrence déloyale et de la pression sur les salaires, les entreprises qui pratiquent aujourd’hui déjà des salaires justes.
Finalement, le salaire minium permet de renforcer une économie saine. Il soulage les contribuables d’un subventionnement indirect des entreprises au travers de l’aide sociale, tout en renforçant l’AVS. De plus, il relance l’économie, en améliorant le pouvoir d’achat de plusieurs centaines de milliers de bas revenus.