Pour Christian van Singer, conseiller national (Les Verts / VD), « la votation du 18 mai traite de nos priorités financières. » Au vu de nos caisses vides, la Confédération doit poser des priorités, telles que la formation, les transports publics ou la sécurité sociale. La Confédération, les cantons et les communes sont contraints de mener de douloureuses politiques d’austérité. Dans cette situation financière peu enviable, dépenser 10 milliards de francs pour un objet aussi inutile que luxueux est proprement irresponsable sur le plan politique.
Le scepticisme des votant-e-s est tout à fait compréhensible, étant donné que l’important risque financier est assumé par les contribuables eux-mêmes. « La Suisse doit payer un acompte de plus d’un milliard de francs, alors qu’il n’existe aucune garantie que le Gripen E ne soit un jour délivré tel qu’il a été commandé », précise encore Pierre-Alain Fridez, conseiller national (PS / JU). Beaucoup d’argent donc pour un avion qui n’existe actuellement que sur le papier et dont l’évaluation effectuée par le DDPS a démontré qu’il était moins performant que nos actuels F/A-18.
Compte tenu des risques importants et des questions encore ouverte, la meilleure réponse reste un « NON » dans les urnes les 18 mai prochain. L’alliance « Non aux milliards pour des avions de combat » mènera encore de nombreuses actions dans les prochaines semaines, à travers tout le pays, afin de mobiliser les votant-e-s en faveur du NON à l’achat du Gripen.