Communiqué de presse des Femmes* socialistes suisses du 3 novembre 2020
Toutes les femmes doivent pouvoir disposer de leur corps librement et de manière autonome. Cela s’applique également aux décisions relatives à la maternité. Les interruptions de grossesse doivent être autorisées, en particulier lorsqu’il existe une probabilité importante de déficience grave et irréversible ou de maladie incurable et mortelle du fœtus. Le fait que la Cour constitutionnelle polonaise considère les avortements comme contraires à la Constitution, même dans ces cas précis, est absolument inacceptable et est, à juste titre, condamné par un large mouvement de protestations qui s’étend au-delà des frontières polonaises. Les Femmes* socialistes suisses sont solidaires des femmes en grève !
« Nous, Femmes* socialistes suisses, soutenons l’appel à la solidarité du PES (Party of European Socialists) Women », déclare Martine Docourt, co-présidente des Femmes* socialistes suisses. « Nous appelons également le Conseil fédéral à sortir de sa réserve et à défendre le droit à l’autodétermination des femmes, en condamnant dans les termes les plus forts ce changement légal en Pologne. Celui-ci est discriminatoire et met la vie des femmes en danger. »
L’arrêt du 22 octobre 2020 prive les femmes du droit à l’autodétermination dans un domaine extrêmement sensible, sous la menace d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. La décision est basée sur une motion des membres du Parlement, dont la majorité est issue du parti conservateur de droite au pouvoir, « Droit et justice » (PiS), qui a des liens étroits avec l’Église catholique.
« C’est une grave violation des droits humains qui s’attaque directement aux femmes. La probabilité est grande que les femmes en Pologne risquent leur vie avec des charlatans et autres recours à des méthodes ancestrales », déclare Tamara Funiciello, conseillère nationale (BE) et co-présidente des Femmes* socialistes suisses. « Les femmes polonaises, comme toutes les femmes du monde, doivent pouvoir décider de leur corps librement et de manière autonome. Nous, femmes* socialistes, continuerons à nous battre en ce sens. »