La majorité de droite du Conseil fédéral joue la montre face au poids des primes d’assurance-maladie : elle soumettra l’initiative d’allègement des primes du PS au plus tôt à l’été 2024, alors que le scrutin était déjà prévu pour mars 2024. Ce stratagème de la droite au détriment des assuré-es doit avoir des conséquences.
En mars prochain, nous voterons désormais sur la 13e rente AVS, alors que cette initiative a été déposée plus d’un an après l’initiative d’allègement des primes. « Tout laisse à penser qu’il s’agit d’un stratagème de dernière minute de la part de la droite », déclare la co-présidente du PS Mattea Meyer. « Puisque les planifications de la Confédération pour l’initiative d’allègement des primes partaient de la date de mars, le PS a déjà dû remettre son texte pour le livret de votation à la Chancellerie fédérale. Pendant ce temps, les personnes à l’origine de l’initiative sur la 13e AVS n’avaient pas encore été sollicitées pour leur texte hier matin. C’est scandaleux pour deux raisons : premièrement, le Conseil fédéral triche avec les dates de votation pour influencer le résultat. Et deuxièmement, l’allègement des primes d’assurance-maladie arrive ainsi plus tard pour la population. »
L’augmentation des primes fait pourtant partie des plus grandes préoccupations de la population. Au cours des vingt dernières années, les primes ont plus que doublé alors que les salaires et les rentes n’ont pas suivi. « Avec notre initiative d’allègement des primes, celles-ci seront plafonnées et ne pourront pas dépasser dix pour cent du revenu disponible », explique le co-président du PS Cédric Wermuth. « Cela protège non seulement les personnes ayant de bas salaires, mais aussi les familles, les couples de retraité-es et les personnes ayant des revenus moyens. »