Après les milliards de garanties de pertes et les aides publiques en liquidités, UBS réalise, selon ses propres indications, un bénéfice historique exceptionnel de 35 milliards de dollars au deuxième trimestre. Pour le PS Suisse, il n’est donc pas question d’accorder de nouvelles garanties de plusieurs milliards à la charge des contribuables.
« Il faut craindre que la Confédération se soit fait rouler dans la farine et ait ainsi permis à l’UBS et à ses actionnaires de conclure un marché extrêmement lucratif », déclare Roger Nordmann, conseiller national et président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales. « Pour nous, les 9 milliards de garanties, qui devront finalement être supportées par les contribuables, sont tout bonnement inacceptables. »
Actuellement, la conseillère fédérale responsable du dossier, Karin Keller-Sutter, est en négociations avec UBS pour la mise en œuvre des garanties de neuf milliards de francs en faveur de la grande banque. Il faut y renoncer. « Si UBS a le moindre reste de décence, elle doit immédiatement renoncer à ces garanties de pertes au détriment des contribuables », déclare le conseiller national et co-président du PS Suisse Cédric Wermuth (AG).
Lors du sauvetage précipité de la banque, UBS avait argumenté qu’elle n’avait pas assez de temps pour passer au crible les livres de Credit Suisse afin d’y déceler d’éventuelles obligations pourries surévaluées. Les documents d’UBS déposés auprès de l’autorité américaine de surveillance des marchés boursiers (SEC) montrent désormais que c’est le contraire qui est vrai et qu’UBS fait une bonne affaire avec cette reprise. Exiger des garanties de pertes serait donc aussi infondé qu’indécent.