« Cette remise en cause du compromis trouvé par les partenaires sociaux est absolument inacceptable », déclare le conseiller national (VD), Samuel Bendahan. « Ce faisant, la CER-N met en danger la sécurité sociale des chômeuses et chômeurs âgés concernés. Celles et ceux qui perdent leur emploi à 55 ou 60 ans n’ont que peu de chances de réintégrer le marché du travail. Ces personnes sont poussées vers une retraite anticipée et ruinent ainsi leur prévoyance vieillesse. »
Cette approche déclenche un cercle vicieux, qui se termine souvent par de l’aide sociale et des prestations complémentaires. « C’est une dévaluation humaine et un désastre social », renchérit Samuel Bendahan. « Le PS demande donc à la Commission pour la sécurité sociale et la santé publique du Conseil national (CSSS-N) de corriger ces modifications ». Par ailleurs, ces mesures ne permettront aucune économie, étant donné que d’autres entités publiques devront assumer la prise en charge des personnes exclues de ces rentes-ponts.
Une nouvelle étude de l’Université de Lausanne a clairement démontré l’ampleur de la discrimination liée à l’âge sur le marché du travail suisse. Seule une personne sur trois, parmi les sexagénaires, trouvera un emploi deux ans après son licenciement. Les chances d’être invité à un entretien de recrutement diminuent considérablement à partir de l’âge de 55 ans. La nécessité d’agir est donc largement prouvée scientifiquement.