Concrètement, je veux encourager les femmes à se lancer en politique et à suivre les pionnières qui sont entrées sous la coupole en 1971. Avec l’aide précieuse des services du Parlement, j’ai lancé une page web « femmes politiques », qui permet de rendre plus visibles les actions et les événements organisés cette année au Palais fédéral pour susciter des vocations de politiciennes et promouvoir ainsi l’égalité.
Car la démocratie se doit de représenter l’ensemble de la population, les hommes comme les femmes. Faire avancer les droits des femmes et l’égalité des genres, c’est construire une société plus juste, plus responsable et plus respectueuse de la diversité en général. La représentation et l’engagement des femmes en politique sont essentiels pour y parvenir.
En tant que féministe, je soutiens la grève des femmes du 14 juin et suis convaincue que le féminisme dépasse la question des genres : c’est avant tout une question de valeurs et de choix de société, c’est combattre toute forme de discrimination, envers les femmes, envers les personnes vulnérables ou envers les personnes d’origine étrangère. Cela implique la perspective d’un changement de paradigme dans nos représentations, et notamment de notre conception du pouvoir. En tant que représentante d’une minorité linguistique et culturelle, la Suisse italienne, je m’engage pour la valorisation du plurilinguisme et la promotion des minorités – linguistiques, mais pas uniquement. J’ai donc décidé de présider les débats du Conseil national entièrement en italien. En Suisse, plusieurs langues, cultures et religions se côtoient avec succès et cette diversité constitue le fondement de notre pays.