Le 22 septembre prochain, le peuple suisse s’exprimera sur les horaires d’ouverture des magasins. En effet, les syndicats et les organisations affiliées à l’« Alliance pour le Dimanche » ont déposé, avec plus de 86’000 signatures, un referendum contre la récente modification de la Loi sur le Travail.
Il est question d’introduire la journée de travail de 24 heures dans le commerce de détail. Officiellement bien sûr, nous ne voterons que sur les horaires des stations-services. La majorité du Parlement craint surtout le choix populaire. En effet, ces dernières années, le peuple a presque systématiquement (12 fois sur 13) repoussé toutes les tentatives de libéralisation des horaires. Il a ainsi montré son attachement, tant au dimanche comme jour de repos, qu’à des heures d’ouverture en semaine respectueuses du personnel de vente. En sachant très bien qu’une libéralisation totale serait refusée en votation, le Parlement a donc choisi la « technique du salami » et tente d’introduire peu à peu la journée de travail 24 heures sur 24. D’autres motions ont déjà été déposées au niveau fédéral, pour obliger les cantons à prolonger les horaires d’ouverture des commerces ou encore pour introduire le travail du dimanche à grande échelle. Le résultat du 22 septembre aura donc des conséquences dépassant la question des stations-services. Il est impératif de repousser l’offensive par les urnes.
Cette libéralisation est une atteinte aux conditions de travail et à la santé des employé-e-s, qui n’auront, dans les faits, pas d’autre choix que d’accepter ces horaires pour être engagés. C’est également une attaque contre le dimanche et contre la vie de famille.
Le débat dépasse complètement le clivage gauche-droite et la coalition est on ne peut plus large. L’organisation nationale « Alliance pour le Dimanche » rassemble des personnalités de tous les partis, des Eglises, des différents syndicats ou encore du monde de la santé. Au-delà des considérations purement financières de certains grands groupes, nous sommes face à un vrai débat de société. Le 22 septembre, votez NON à la journée de travail de 24 heures !