Il y a cinq ans, lors de la première crise monétaire, le PS a été le seul parti à exiger dès le départ un cours plancher. Le succès de cette mesure est clair : l’arrimage du franc à l’euro, du 6 septembre 2011 au 15 janvier 2015, a prévenu l’économie suisse des pires répercussions de la crise monétaire.
Suite à la décision de la BNS, une insécurité importante règne. Même le PLR, « parti de l’économie », ne fait pas preuve d’une imagination débordante, en n’exigeant pas moins que des baisses de salaires, des heures supplémentaires, de la dérégulation, en reniant l’entier des principes sociaux ou encore en avouant vouloir jeter par-dessus bord le partenariat social. À la détresse libérale-radicale des dernières années s’ajoute désormais une irresponsabilité crasse. Le PS n’entend pas laisser les travailleur-euse-s payer les pots cassés pour les millions de gains de quelques spéculateurs monétaires.
Avec ses quatre exigences prioritaires, le PS entend assurer les places de travail, renforcer le pouvoir d’achat de la population et atténuer les conséquences de la crise :
- Dès que possible, la BNS doit assurer un cours de 1,15 franc pour un euro. À moyen terme, l’objectif est de retrouver une parité des pouvoirs d’achat. Selon plusieurs études celui-ci devrait se situer à un taux de change entre 1,35 et 1,40 franc pour un euro.
- Le PS Suisse, en coordination avec les partis cantonaux, demande à ce que la moitié de la distribution des bénéfices de la BNS (2 milliards) soit affectée au renforcement de l’assurance-chômage (AC) et aux programmes de formation continue pour les personnes en chômage partiel. L’autre moitié doit principalement être attribuée à la formation, afin de financer rapidement une offensive de la formation continue et de perfectionnement professionnel.
- Le PS Suisse luttera par tous les moyens contre des mesures faites au détriment des travailleur-euse-s, telles qu’une extension des heures de travail, des baisses de salaires, ainsi que toute flexibilisation ou déréglementation,
- les fabricants et les distributeurs doivent répercuter les gains de change en faveur des consommateur-trice-s. La révision de la loi sur les cartels doit rapidement être reprise en main, afin que les marges d’importations puissent bénéficier aux consommateur-trice-s et combattre ainsi l’îlot de cherté qu’est la Suisse.