Le 12 février, nous voterons pour la naturalisation facilitée de ceux dont la famille vit depuis trois générations en Suisse. Le projet a du sens, comme Ada Marra, conseillère nationale PS et initiatrice du projet l’explique : « les personnes concernées sont intégrées depuis très longtemps et se sentent ici chez elles. Elles sont des Suissesses et des Suisses comme les autres, mais sans passeport. » Aujourd’hui, des membres du PS Migrant-e-s s’engagent en faveur de cette proposition. Par leur propre expérience de naturalisation, ils montreront la complexité et la variété des pratiques de naturalisation qui ont cours en Suisse.
Par ailleurs, ils ont présenté également, en plus de dix langues, un appel à la naturalisation. « Celles et ceux qui désirent acquérir la nationalité suisse et qui remplissent les conditions doivent se dépêcher de le faire avant le 1er janvier 2018, date à laquelle entre en vigueur une loi sur la naturalisation bien plus stricte », explique Mustafa Atici, président du PS Migrant-e-s. Dès cette date, posséder le permis C sera un prérequis indispensable, ce qui rendra la naturalisation de nombreux adolescent-e-s et jeunes adultes impossible durant plusieurs années.
Suthakaran Ganapathipillai de Soleure, Apiyo Braendle-Amolo de Zurich, Linda Reis de Berne et Florim Kadriu du canton d’Argovie ont parlé d’une même voix durant la conférence de presse pour la naturalisation facilitée de la troisième génération et pour l’appel à la naturalisation. « Cette proposition, qui sera votée le 12 février, ne touchera directement que peu de personnes. Néanmoins, un OUI à la naturalisation facilitée serait un signal fort envoyé à ces hommes et ces femmes, leur montrant qu’ils sont ici chez eux et qu’ils ont le droit de contribuer à façonner l’avenir du pays qui les a vus naître », ajoute Apiyo Braendle-Amolo.