Au travers de trente chapitres, le Groupe socialiste a déterminé les thèmes qu’il entendait empoigner pour les quatre prochaines années. Aucun autre parti ne rend ainsi public une documentation aussi détaillée sur son travail parlementaire. Pour le PS, la transparence est une valeur décisive : les électrices et électeurs doivent pouvoir connaître ce pour quoi le PS s’engagera.
Le Groupe socialiste estime que la prochaine législature devrait être marquée par les trois domaines-clés suivants :
- Réforme de la prévoyance vieillesse 2020 : pour le PS, le parti de l’AVS, la réforme de la prévoyance vieillesse a un poids considérable. Anita Fetz, conseillère aux Etats (BS) et vice-présidente du Groupe socialiste, estime que « sans le PS, le parlement ne parviendra pas à une réforme acceptable à présenter au peuple ». L’objectif prioritaire du PS est de parvenir à maintenir, ad minima, les rentes à leur niveau actuel.
- Réforme de l’imposition des entreprises III : le PS ne peut accepter de nouveaux cadeaux fiscaux, se chiffrant en milliards, en faveur des entreprises et des détenteurs de capitaux, comme l’a exprimé Roger Nordmann : « d’énormes trous se dessinent dans le budget de la Confédération et le franc fort reste une épée de Damoclès au-dessus de la Suisse. » Pour le vice-président du Groupe socialiste, « dans une telle situation, biffer des rentrées fiscales sans les compenser serait absolument fatal. » La classe moyenne subirait alors de plein fouet les conséquences des futures mesures d’économies ou des hausses d’impôts. En ce sens, le PS se bat pour que la réforme soit intégralement financée par les entreprises et les actionnaires. Si tel n’était pas le cas, le référendum serait alors inévitable.
- Sauvetage des bilatérales : grâce au PS, une majorité du Conseil national s’est prononcée, pour la première fois, en faveur de la voie bilatérale. Pour le président du Groupe socialiste, Andy Tschümperlin, il ne s’agissait là que du premier pas : « le PS est le plus grand parti du camp progressiste et, en ce sens, porte une responsabilité pour développer les relations bilatérales entre la Suisse et l’UE. Un isolement et l’exclusion de nos voisins européens seraient fort dommageable pour la Suisse, tant économiquement que socialement. »
Le PS tire par ailleurs un bilan positif de cette législature qui touche à sa fin. Avec les réformes en faveur d’une place financière propre (échange automatique d’informations), le fonds pour les transports publics (FAIF) et la stratégie énergétique 2050, le PS a connu de grands succès dans ces importants domaines. Le tournant énergétique montre de plus à quel point les majorités sont friables et, par voie de conséquence, toute l’importance des élections de cet automne. Le PS souhaite que le parlement qui sortira des urnes en octobre soit, pour les quatre prochaines années, plus ouvert, plus juste et plus solidaire.