La Commission de l’économie du Conseil des États (CER-E) soutient trois motions visant à sauver l’aciérie de Gerlafingen, actuellement en difficulté. Le PS Suisse salue cette démarche qui cherche à préserver cette aciérie, centrale pour le secteur de la construction et la sécurité d’approvisionnement de la Suisse. Le Conseil fédéral doit désormais prendre rapidement des mesures afin d’éviter la perte de centaines d’emplois et de l’ensemble de la production nationale d’acier de construction. La suppression d’emplois annoncée aujourd’hui dans la deuxième grande aciérie suisse Swiss Steel à Emmenbrücke montre également bien qu’il y a urgence.
« La fermeture de l’aciérie de Gerlafingen serait un coup dur pour la région et pour l’ensemble de l’industrie suisse », déclare le conseiller aux États socialistes Carlo Sommaruga (GE). « Le Conseil fédéral doit enfin agir pour sauvegarder les plus de 500 emplois concernés et éviter de dépendre de l’étranger dans un domaine aussi central. » Une délocalisation de la production d’acier à l’étranger mettrait en péril l’approvisionnement en acier de construction et affaiblirait l’économie circulaire nationale.
Une telle démarche serait également irresponsable sur le plan écologique. L’aciérie de Gerlafingen est la seule usine de Suisse à transformer la ferraille en acier de construction, garantissant ainsi un cycle de recyclage, et à produire avec des émissions comparativement faibles. Une fermeture signifierait que la ferraille serait exportée à l’étranger pour un traitement ultérieur résultant sur cinq fois plus de CO₂ — avec des dizaines de milliers de trajets supplémentaires et une pollution massive de l’environnement.
Pour le PS, il est clair que la sauvegarde de la production nationale d’acier est un impératif pour la sécurité de l’approvisionnement. C’est pourquoi le PS demande au Conseil fédéral de reconnaître la nécessité d’un soutien financier ciblé et de soutenir l’aciérie de Gerlafingen en tant qu’entreprise de premier plan — surtout au vu de la montée du protectionnisme dans le monde entier, qui ne va pas diminuer après l’élection de Donald Trump en tant que nouveau président des États-Unis.