Pour le PS Suisse, les propositions de réduction des dépenses du budget fédéral présentées aujourd’hui par le groupe d’expert-es Gaillard constituent une attaque frontale contre la Suisse solidaire. Le groupe d’expert-es a fixé de mauvaises priorités et occulte des faits importants. Dans un concept d’avenir, le PS Suisse montre que les coupes ne sont pas sans alternative, mais qu’il existe au contraire une grande marge de manœuvre du côté des recettes pour financer des politiques publiques centrales.
« Pour le PS Suisse, il est clair que les coupes proposées constituent une attaque frontale contre la Suisse solidaire. Elles feraient reculer notre pays de plusieurs années en matière de protection du climat, d’égalité et de pouvoir d’achat », déclare le co-président du PS Suisse Cédric Wermuth. « On protège les grandes fortunes et les caisses des grands groupes au détriment de la population, qui ressentira directement les coupes dans l’AVS, la formation ou les réductions de primes d’assurance-maladie. La coupe sombre dans la coopération internationale montre en outre que le camp bourgeois n’a aucune idée de la manière dont l’explosion des dépenses militaires sera financée. »
Le PS est convaincu qu’il est possible d’investir largement dans l’avenir. « Il faut du mouvement du côté des recettes. Au lieu de procéder à des coupes idéologiques sur le dos de la population, les entreprises et les milliardaires doivent à nouveau contribuer davantage », déclare le co-président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales Samuel Bendahan. « Dans notre document sur l’avenir, nous faisons des propositions concrètes à ce sujet. Le frein à l’endettement en particulier, qui est utilisé de manière restrictive et qui n’est pas remis en cause dans le rapport, doit enfin être interprété de manière intelligente. Si les dettes sont stabilisées par rapport à la croissance économique au lieu d’être réduites, nous pourrons maintenir le taux d’endettement à un niveau bas tout en réalisant les investissements nécessaires pour l’avenir. »
Des investissements importants comme le financement des crèches, la protection du climat, l’allègement des primes ou l’aide à la construction de logements passent à la trappe avec les propositions faites dans le rapport. « L’armée et l’agriculture sont épargnées. La frénésie des coupes se fait notamment sur le dos des retraité-es, des familles, des travailleuses et des travailleurs et — une fois de plus — des femmes », déclare la conseillère nationale et co-présidente des Femmes socialistes suisses Tamara Funiciello. « Ce papier doit être directement écarté. Le PS n’approuvera pas, lors des prochains débats, un budget qui se fait au détriment de l’être humain. »