La majorité de droite de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États (CSEC-E) repousse aux calendes grecques la décision sur le financement initial des crèches. Leur calcul qui se cache derrière cela : si le projet n’est négocié qu’après les élections, les chances qu’il soit rejeté augmentent. Le PLR, le Centre et l’UDC montrent par leur jeu qu’ils n’ont que faire de l’égalité et de l’égalité des chances en matière de formation. Le PS continuera de prendre parti pour des places de crèche abordables et pour plus d’égalité.
« Une fois de plus, la droite freine en matière d’égalité, afin de ne pas devoir sortir de l’ombre avant les élections. Lors de la prochaine session d’automne, nous aurions pu assurer un soutien durable à l’accueil extrafamilial des enfants. Mais les conseillères et conseillers aux États du bloc bourgeois jouent la montre », déclare la co-présidente du PS Mattea Meyer. La CSEC-E a décidé aujourd’hui de ne traiter à nouveau l’objet en commission qu’après l’élaboration d’un nouveau concept par l’administration. « Il faut s’attendre à ce que la droite reporte la décision à après les élections, pour ensuite rejeter le projet. Le PS continuera de prendre parti pour des places de crèche abordables. Cet été, nous avons d’ailleurs déposé notre initiative pour les crèches. »
« Avec le transfert du financement initial des crèches élaboré par le Conseil national vers une solution moderne, nous pourrions soutenir durablement les familles. Cela permettrait de soulager financièrement les parents dans leurs tâches de garde et de les aider à mieux concilier leur vie familiale et professionnelle », déclare la conseillère aux États socialiste Mathilde Crevoisier Crelier (JU). « Le fait qu’une toute nouvelle variante de financement soit mise sur la table, qui ne remplit que partiellement les objectifs initiaux et qui a des effets d’aubaine importants, ne peut être interprété que comme une tactique de retardement, voire d’empêchement. » Le PS Suisse a déposé en juillet l’initiative sur les crèches. Celle-ci demande que les coûts de la garde extrafamiliale des enfants ne dépassent pas 10 pour cent du revenu disponible. Les familles de toute la Suisse doivent avoir accès à l’accueil extrafamilial des enfants.