Le PS Suisse rejette l’initiative service citoyen et a soumis un contre-projet indirect à la Commission. Celui-ci prévoit une réduction du temps de travail hebdomadaire afin de créer plus de possibilités pour un engagement communautaire, du repos et de l’épanouissement individuel, sans réduction du niveau salarial.
« L’initiative peut paraître bien, mais elle entraînera avec elle du dumping salarial et affaiblira l’engagement bénévole, surtout dans le domaine des travaux de soins. En outre, elle pourrait enfreindre l’interdiction du travail forcé en vertu du droit international », explique Pierre-Alain Fridez, conseiller national socialiste (JU). Si l’initiative devait être acceptée, des milliers d’emplois forcés mal rémunérés pourraient voir le jour, particulièrement dans les domaines de l’éducation ou des soins.
Contrairement à l’initiative, qui mise sur un service citoyen obligatoire, le contre-projet du PS vise à créer une meilleure autonomie dans l’emploi du temps des gens via une réduction du temps de travail. De cette manière, les salarié-es auront plus de possibilités pour s’engager de manière bénévole dans la société. « Notre contre-projet fait un premier pas vers une distribution du travail et du temps plus équitable, qui répond aux besoins de la société moderne. En donnant plus de temps aux gens pour s’engager, on renforce également le bénévolat », déclare Pierre-Alain Fridez.
Tant la proposition de contre-projet que l’initiative ont été rejetées par la Commission compétente du Conseil national. « Le camp bourgeois continue d’ignorer les souhaits de la majorité de notre population. Des sondages ont dernièrement montré de manière claire que les gens désirent une réduction du temps de travail, laquelle aurait également un effet positif sur la société et l’économie », conclut Pierre-Alain Fridez.