La majorité bourgeoise de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique (CSSS-N) est favorable à l’introduction d’une taxe d’urgence hospitalière de 50 francs. Le PS Suisse s’oppose clairement à ce projet, qui a été rejeté par une écrasante majorité des parties concernées lors de la consultation. La taxe d’urgence entraîne des coûts supplémentaires élevés et un chaos administratif dans les hôpitaux. Après l’augmentation de la franchise minimale, il s’agit d’un pas de plus vers une médecine à deux vitesses.
« Cette taxe frappe à nouveau les personnes les plus faibles, à savoir celles disposant de bas revenus, les retraité-es et les malades chroniques », déclare la co-présidente du PS Suisse Mattea Meyer. Elle met en garde contre le fait que beaucoup renonceront peut-être à des traitements médicaux, pourtant nécessaires, pour des raisons financières. « L’accès aux urgences, que ce soit pour cause de maladie ou, pour les retraité-es, en cas d’accident, devient ainsi un obstacle financier supplémentaire. »
Au vu des résultats désastreux de la consultation, il apparaît en outre que la CSSS-N fait de la politique sans tenir compte de la population : 65 réponses sur 75 étaient négatives, dont celles de 21 cantons. « Ce projet entraînera des coûts supplémentaires élevés en raison de la charge administrative énorme qu’il implique. En même temps, il renforce les inégalités : personne ne devrait avoir à se demander si elle ou il peut se permettre de recourir à une aide médicale », déclare la conseillère nationale socialiste Brigitte Crottaz (VD). « Le PS Suisse va donc combattre ce projet avec détermination. »