La Co-présidence du PS Suisse a rencontré hier à Saint-Gall Andreas Babler, le nouveau président du SPÖ. Les partis frères ont échangé sur les meilleures manières de renforcer le pouvoir d’achat. Le PS Suisse et le SPÖ souhaitent à l’avenir collaborer encore plus étroitement afin de renforcer le pouvoir d’achat de la population dans les deux pays et de lutter contre les inégalités ainsi que la pauvreté au-delà des frontières.
« Notre prospérité en Autriche se perd : près d’un tiers de la population ne peut plus s’offrir de vacances. Des magasins doivent fermer, des personnes perdent leur emploi en raison de la baisse massive du pouvoir d’achat », explique Andreas Babler, président du SPÖ. Le PS Suisse s’est entretenu hier avec le SPÖ sur les approches possibles pour lutter contre le renchérissement. Le SPÖ fait à cette occasion l’éloge du service public suisse. Par exemple, contrairement au marché de l’électricité autrichien, le marché suisse de l’électricité n’a pas été libéralisé, ce qui a un effet modérateur sur le renchérissement. « La Suisse a des taux d’inflation plus bas pour les prix de l’électricité, ce qui représente un soulagement efficace pour les locataires et les PME. Seul un service public fort permet d’éviter la spirale profit-prix dans laquelle nous nous trouvons. »
« La Suisse est un pays riche. Mais pour de nombreuses personnes, il reste de moins en moins d’argent à la fin du mois. Il faut des solutions rapides et non bureaucratiques pour soulager concrètement les gens », poursuit le co-président du PS Cédric Wermuth. Le poste le plus important dans le budget des ménages est le loyer. « À Vienne, les loyers sont comparativement bas. Cela s’explique par le fait que les logements sont soustraits à la spéculation et que davantage de logements d’utilité publique ont été créés. C’est précisément pour cela que nous nous engageons également dans les villes suisses. »
Pour de nombreux ménages en Suisse, les primes d’assurance-maladie représentent, avec les frais de logement, la plus grande charge financière. « En Suisse, les primes d’assurance-maladie sont indépendantes du revenu et fonctionnent comme un impôt par tête. Cela entraîne une forte charge supplémentaire, surtout pour les familles et les personnes à bas revenus », explique la co-présidente du PS Mattea Meyer. En Autriche, les primes d’assurance-maladie sont échelonnées en fonction du revenu, ce qui permet d’alléger la charge des personnes à bas revenus et de rendre le système plus solidaire.
Les partis frères PS Suisse et SPÖ veulent à l’avenir collaborer encore plus étroitement, échanger et mettre en œuvre des approches réussies dans les deux pays, afin de renforcer le pouvoir d’achat des personnes et de réduire les inégalités. « Pour assurer notre prospérité, il faut un Parti socialiste fort en Autriche et en Suisse. J’espère donc que le PS Suisse obtiendra un résultat fort lors des prochaines élections. Je recommande à toutes et tous les Suisses et Suissesses de l’étranger vivant en Autriche de voter pour le PS », conclut Babler.